La meuchante Pyrausta m'a coupé l'herbe sous le pied, l'abominable !
Certes c'est elle qui m'a signalé l'existence de cette magnifique soprano, mais elle ne la connaissait pas ! C'est moi qui lui ai fourni de quoi faire son article... Honteuse exploitation moi je dis.

Je vous renvoie donc à son article pour les deux magnifiques interprétations d'airs de La Traviata de Verdi. Pas la peine que je vous les remette.

Je vais donc me contenter de Don Giovanni de Mozart et Da Ponte dont je vous parlais dans mon précédent article.

Mais il y a un énorme souci, la Barbara Frittoli ne doit pas aimer les vidéos ! Difficile, voir impossible, de trouver de « vraies » vidéos de la donzelle (enfin 'donzelle', elle est quand même née en 1967)  sur YouTube (ou ailleurs).
Pire : même en DVD il n'existe pas grand-chose. Or un opéra, ça ne fait pas que s'écouter, ça se voit (de préférence en live, mais un DVD est un pis aller acceptable).

Mais avant de passer au Don Giovanni, je vous mets une vidéo (une vraie) d'un air célèbre des Noces de Figaro de Mozart et Da Ponte également :

J'en viens donc au Don Giovanni. D'abord deux airs de Donna Elvira (le deuxième je vous en ai mis la version Tiri Te Kanawa dans mon article précédent), fausses vidéos hélas :

Maintenant je vous mets ce même dernier air (le Mi tradi quel'alma ingrata) extrait (par mes soins) d'une représentation qui eut lieu en 2011 à La Scala de Milan.

C'est calamiteux ! Je ne parle pas de Barbara Frittoli, je parle de la mise en scène de l'œuvre. Ça se veut "modernisant", ce n'est que ridicule.
Quelques illustrations :
- Les gens sont habillés à la mode des années 1950, mais ils portent des épées,  pardon non, des rapières.
- Pire : vous avez peut-être écouté l'air du Catalogue de Leporello sur mon article précédent, devinez ce qu'est le « catalogue » dans cette mise en scène... Une clé USB ! Invention bien connue des années 1950 (et même des XVII^è et XVIII^è siècles).
- Pire itou : on arrive au mariage de Masetto et Zerlina. Les invités prennent des photos, normal me direz-vous, ben oui mais devinez avec quoi ... des smartphones ! Si, Madame. Ce qui nous vaut des arrêts sur image avec éclairage intense pour simuler le flash.

Si vous ne me croyez pas je vous mets le lien (mais gaffe ça dure 3 heures), c'est ici.

La direction d'orchestre c'est Daniel Barenboïm : correcte, le metteur en scène je ne le nommerai pas, les interprètes sont moyens y compris le Commandeur (regardez plutôt Kurt Moll) enfin quand même Donna Anna est interprétée par Anna Netrebko.
Même Barbara Frittoli y chante moins bien que dans la version ci-dessus, mais bon là on la voit agir (parfois ridiculement, la mise en scène je vous dis) mais c'est toujours ça de pris :